8 septembre

Photos

Le lundi, visite du Balboa Park. On prend le petit déjeuner près de l'office du tourisme, dans une cours intérieure. Un petit moineau vient se poser sur la chaise restée libre. La vue et l'odeur des deux énormes muffins posés sur la table ont dû lui mettre l'eau au bec ! Un deuxième arrive, puis un troisième, et d'un coup ils sont plus d'une quinzaine à piailler sous nos chaises, à quémander la moindre petite miette, ils se bagarrent, s'arrachent les petits morceaux. Nous continuons la visite du parc : de superbes bâtiments à l'influence espagnole, et de très nombreux jardins : le jardin des cactus, le jardin des roses, le jardin japonais (fermé ce jour là et payant), le jardin botanique... Un moment très agréable où l'on ne se serait pas crus une seule seconde en plein milieu d'une grande ville. A noter que si l'on ne parle pas espagnol, mieux vaut éviter d'avoir à demander sa route. Ola ! Abla pas espagnol... 

L'après-midi eau chaude assurée sur les plages de la Jolla... de belles vagues, des surfeurs, en somme une "petite" ville super sympathique pour y passer des vacances plage et sports aquatiques.

Le soir nous partons pour Yuma, on s'arrête sur une aire de repos. Là-bas ca n'a rien à voir avec la France : les aires sont super propres, interdiction de fumer autour du bloc sanitaire, WC ultra propres et souvent pas même besoin de toucher à la chasse d'eau : suffit d'actionner une pédale avec son pied. En sortant je remarque des distributeurs de magazines, gratuits. En France tout serait pillé et jeté par terre. Ici on se sert raisonnablement si on a besoin et on ne jette rien, ou alors seulement dans la poubelle. En fait de magazines, ce sont des coupons de réductions pour de nombreux hôtels dans les 3 ou 4 états alentours. L'un de ceux que nous avions réservé en faisait partie. Malheureusement la résa via Expedia ne permettait pas d'obtenir la réduction. Mais pour ceux qui souhaitent partir un peu plus à l'aventure, sans savoir où ils vont dormir à l'avance, ce peut être bon à savoir.
Pour la première fois je prends la voiture. C'est étrange d'appuyer son pied gauche dans le vide, d'avoir la main droite sur un levier de vitesse quasi fantôme, surtout une fois la voiture démarrée, on a vraiment envie de passer la 2. Et non, elle passe toute seule, il suffit d'être à peine plus patient. Et puis on s'habitue vite. Bon dans les descentes on ne sait pas trop comment la faire rétrograder, il suffit de la freiner un bon coup, elle s'emballe vite. Et puis avec des routes comme les leurs, c'est franchement fantastique : la seule chose à faire, tenir le volant, et contrôler sa vitesse. Là j'ai compris l'utilité du cruise control ! On n'en avait pas, et on a tapé une pointe à 99 MpH sans même s'en être rendu compte.
Alors au début on fait attention, on est prudent, et finalement on est toujours un peu en excès de vitesse.
Plus on avançait direction Yuma, plus il faisait chaud. Le soleil se couche, on s'arrête une nouvelle fois sur une aire de repos pour fumer une clope (interdiction de fumer dans la voiture de location). La chaleur est assommante, étouffante, lourde. C'est irrespirable, la cigarette ne passe pas, elle brûle la gorge et les poumons qui sont déjà emplis d'air chaud. Devant nous à deux mètres, des barbelés, de l'autre coté le Mexique. On a beau traverser ici la frontière deux fois par jour, ca fait toujours bizarre de se retrouver là, devant un grillage qui représente un petit trait noir sur un planisphère entre les immenses USA et ce grand pays qu'est le Mexique. Chéri reprend la voiture, il va faire nuit. A plus de 110 km heure, fenêtre ouverte, on avait l'impression de mettre notre main devant un sèche-cheveux puissance maxi. Et plus on avançait, plus l'humidité de l'air était insoutenable, irrespirable. Les vêtements collaient au dos, et les effets de la clim que l'on allumait et coupait de temps à autres pour ne pas trop faire chauffer le moteur s'estompaient en moins de 3 minutes. Bienvenue dans un hammam naturel !

En plus de ca, on s'attendait à dormir dans un hôtel un peu pourri, sans clim, sans piscine, voilà la galère. Qu'est ce que ca allait être à Death Valley ? Qu'est ce que ce sera le jour où l'on ira en Asie ?  Mais voilà qu'on arrive devant un bâtiment superbe avec cascade d'eau à l'entrée, un hall d'accueil de style colonial climatisé, tellement, que j'en choppais des frissons. Derrière des portes électriques à carte, un superbe bâtiment dans les tons ocres, au centre duquel on trouve une piscine, un spa, et un jardin exotique luxuriant. La chambre est spacieuse, climatisée, réfrigérateur, micro-onde et TV, la salle de bain est parfaite. Les valises à peine posées, on était déjà dans la piscine. Quel bonheur de se jeter dans l'eau sans avoir à tremper un orteil dedans pour tester ! A peine sortis de la piscine, nos peaux sont déjà sèches. La fumée chaude de la cigarette ne passe toujours pas. L'endroit idéal pour une petite cure de désintox ! Toutes les plantes ont à leur pied un petit tuyau d'arrosage qui fonctionne presque en permanence. J'ai voulu prendre des photos et filmer l'hôtel au petit matin, et vous m'excuserez par avance des quelques images floues qui sont en ligne, car l'humidité était telle que les lentilles de l'appareil et du caméscope se couvraient instantanément de buée. Bref encore une belle journée faite de beaux souvenirs !